Restaurant

La Table de Christophe

La presse et les guides


Dernières Nouvelles d'Alsace

7 Avril 2007



© Dernières Nouvelles d'Alsace

Rubrique " Les bonnes tables " de Gilles Pudlowski

Sur la planète Reix

Il fut le bon chef périgourdin rallié à l'Alsace via la Table Gourmande. Son influence est toujours présente.

Alain Reix fut le grand homme du poisson de la région à Schiltigheim puis à Fegersheim au temps de la Table Gourmande, en faisant merveille dans l'art de marier avec adresse terre et mer, abats et homard, foie gras et langoustines. Il exerça ensuite à Paris au Jules Verne, au premier étage de la Tour Eiffel, auquel il rendit sa gloire gourmande, avant qu'Alain Ducasse n'en reprenne les destinées. Alain Reix a donné également ses précieux conseils de pédagogue éclairé et patient à la grande brasserie de l'Ancienne Douane sur les quais. Mais son influence n'a pas fini de s'étendre dans la région (…)

A deux pas de la cathédrale, la Table de Christophe est l'un des bons coûts secrets du moment au cœur de Strasbourg. Aux commandes de la demeure, Christophe Ischia, jeune homme dynamique, croisement d'Italien (papa) et d'Alsacienne (maman), marie avec aise les saveurs du Sud et du Grand Est. Formé, tiens, tiens, à la Table Gourmande, jadis chez Alain Reix, puis au Hilton du temps de Dominique Michou et chez Bruno Sohn à Illkirch, il a jeté son dévolu sur cette petite table d'une rue gourmande.

Le menu du déjeuner (…) : (l'autre midi : filet de matjes au raifort, presskopf grand-mère, pot au feu moelleux à l'ancienne, cuisse de lapin au romarin et satay avec sa polenta crémeuse) vaut l'applaudissement. Le soir, on mange sur table en lin une cuisine spontanée et du marché. Risotto aux champignons et parmesan, tartare de thon, pressé de chèvre aux légumes confits à l'huile d'olive des Baux et magret de la ferme Schmitt rôti au miel de châtaigne et cassis donnent envie d'avoir son rond de serviette.

On y ajoute le quasi de veau poêlé en croûte de parmesan, servi avec ses gnocchis de pommes de terre et des carottes glacées, l'épaule d'agneau façon tagine au citron ou encore le suprême de sandre rôti sur la peau en croûte d'herbes, et l'on se dit qu'il y a là une affaire en or à saisir, au pied de la cathédrale.

Les desserts sont sur le même mode : légers et frais. Ainsi le crumble aux fruits de saison, la crème brûlée à la vanille et la poire pochée aux épices. Les vins suggérés au mur sur l'ardoise quotidienne changée, poussent aux économies. Comme la demi Valençay rouge à 15,60 € qui passe là-dessus comme un souffle. Le vif service d'Angèle Brocker contribue à la vivacité de l'ambiance maison.



28 Rue des juifs - 67000 Strasbourg - Tél 03 88 24 63 27